premier langage informatique
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Quand l’informatique était jeune : Ada, Zuse et les débuts de la programmation

On te parle souvent de la modernité, de la révolution technologique actuelle, mais connais-tu vraiment les racines de la programmation ? Revenons aux origines.

 

Ada Lovelace : La visionnaire des algorithmes

Ada Lovelace, née du renommé Lord Byron, a marqué l’histoire bien avant que l’ère des ordinateurs ne débute. Elle n’était pas entourée de tablettes ou de PC. Pourtant, elle possédait quelque chose de spécial : une perspicacité rare. Elle a dépassé les simples notions de calculs pour esquisser un algorithme innovant, pensé pour une machine. Pense un peu : concevoir un tel processus sans même connaître l’existence d’un ordinateur !

 

Konrad Zuse : L’architecte du premier langage

Après avoir évoqué Ada, parlons de Konrad Zuse. C’était en 1941, et cet Allemand visionnaire nous présentait le Plankalkül. Bien que l’appellation puisse t’évoquer une langue étrangère, il faut réaliser que des penseurs comme Zuse ont jeté les bases de ce que nous utilisons aujourd’hui en programmation.

 

Les années 50 : L’ère de l’innovation et l’intelligence artificielle

Avance rapidement jusqu’aux années 1950, où l’innovation est à son comble. John McCarthy et son équipe nous offrent LISP. Et oui, ce langage que tu associes peut-être à des applications d’IA a ses racines dans cette décennie révolutionnaire. McCarthy ne s’est pas arrêté là. Tu sais ce terme que tu entends partout, « intelligence artificielle » ? C’est lui qui l’a imaginé.

 

Réflexions finales

Alors la prochaine fois que tu tapes sur ton clavier ou que tu crées un algorithme, pense à Ada, à Zuse, à McCarthy. Ces pionniers, avec leurs contributions précieuses, ont pavé la voie à ce que tu fais aujourd’hui.

Ils n’avaient pas les ressources que tu as, mais ils avaient une chose essentielle : une passion inébranlable pour l’inconnu et la volonté de créer. Et toi, quelle empreinte veux-tu laisser dans l’univers de la programmation?

 

Comment fonctionnait Le langage de Zuse ?

Konrad Zuse a innové dans un monde où l’informatique n’était pas encore omniprésente. En développant Plankalkül, il n’a pas seulement tenté de créer un outil, il a dessiné une vision. Ce langage, conçu bien avant les standards que nous connaissons, offrait une structure unique pour son époque.

Plankalkül introduit des notions basiques : les conditions, les boucles, et les tableaux. Ces éléments, qui te semblent si familiers aujourd’hui, avaient une forme différente sous la plume de Zuse. Les notations étaient spécifiques, avec des choix comme ¬ pour nier, loin des conventions actuelles.

Mais Plankalkül n’a pas connu un succès instantané. La période tumultueuse, marquée par des événements mondiaux, a mis en veille certaines innovations. Néanmoins, son essence s’est insinuée dans les réflexions qui ont façonné la programmation moderne.

 

Comment a été conçu le langage Plankalkül ?

Voici quelques éléments clés de sa conception technique :

Typage : Plankalkül introduisait des types de données primitifs, comme des booléens et des nombres réels. Il traitait les tableaux multidimensionnels et permettait des opérations matricielles directes, contrairement à beaucoup d’autres langages de cette période.

Instructions : L’une de ses caractéristiques majeures était sa capacité à exprimer des algorithmes à l’aide de plans, une sorte de diagramme d’instructions. Ces plans décrivaient des calculs complexes.

Opérateurs : Le langage utilisait une variété d’opérateurs, dont certains étaient graphiquement représentés par des symboles, tels que ¬ pour la négation, ∧ pour l’opérateur ET, et ∨ pour l’opérateur OU.

Gestion des conditions : Plankalkül permettait des instructions conditionnelles. Par exemple, une condition était exprimée comme , où est une proposition booléenne et est une instruction qui est exécutée si est vrai.

Boucles : Bien que les boucles soient communes dans les langages modernes, leur mise en œuvre dans Plankalkül était innovante pour l’époque. Elles étaient définies en utilisant une structure spécifique, permettant des itérations sur des séquences d’instructions.

Fonctions : Zuse avait conceptualisé une manière d’exprimer des fonctions mathématiques dans son langage, offrant la possibilité de définir et d’invoquer des procédures ou fonctions.

 

Le langage de programmation FORTRAN

langage fortran

Quand on parle du FORTRAN, on évoque une innovation de 1957, signée John Backus. Ce langage s’est démarqué, transformant en profondeur le monde de la programmation. Sa simplicité et son accessibilité ont conquis de nombreux professionnels, des chercheurs aux ingénieurs.

La conséquence ? Une multitude d’outils, des OS aux compilateurs, sculptés en FORTRAN. Aujourd’hui encore, certains champs, comme la prévision météorologique ou les études stellaires, lui restent fidèles.

 

Le langage de programmation COBOL

D’autre part, évoquer COBOL, c’est se rappeler d’un langage aux racines profondes, qui continue d’ailleurs de soutenir de nombreux systèmes commerciaux. Son apprentissage est fluide, même pour un novice, et il garantit une efficacité certaine.

langage cobol

Ce qui le rend spécial ? Sa polyvalence : il peut coexister sur diverses plateformes, permettant aux codeurs d’élaborer des projets adaptatifs. L’un de ses points forts est son aptitude à collaborer avec d’autres langages, rendant les transitions de projets vers COBOL plus aisées.

 

 

Depuis quand le métier de programmeur existe ?

La profession du codeur, ou « programmeur », nous renvoie à l’ère d’après-guerre, précisément aux années 50. C’est alors que les balbutiements de l’informatique voient le jour, avec les pionniers des ordinateurs et des langages formels.

Initialement, rares étaient les experts aptes à manier ces outils, principalement des ingénieurs et des penseurs scientifiques. Cependant, avec l’expansion de la technologie, l’informatique s’est démocratisée et a généré une pléthore de professions.

À leurs débuts, ces artisans du code se heurtaient à des missions laborieuses : élaborer manuellement des tables arithmétiques ou contrôler les informations fournies.

Heureusement, l’émergence de langages innovants comme le FORTRAN ou COBOL a permis d’atteindre des horizons plus ambitieux dans la programmation. Progressivement, une synergie s’est établie avec les architectes du logiciel, donnant naissance à des solutions technologiques toujours plus raffinées.

Aujourd’hui, le panorama des programmeurs est riche et varié, avec des spécialisations allant de la manipulation de bases de données à la création de sites interactifs.

À l’heure où le digital prend une place centrale dans notre quotidien, l’avenir promet une expansion et une diversification continues pour ces experts du clavier.